Le projet ITER vient de franchir une nouvelle étape symbolique avec la coulée du second plancher le 11 juillet dernier, base de l’érection des bâtiments du réacteur.


 

ITER, dernière marche avant la première centrale du futur ?

La fusion nucléaire est vue par beaucoup comme la panacée énergétique de l’humanité pour les siècles à venir, transformant notre eau en un carburant capable de délivrer des centaines de milliers de fois plus d’énergie, virtuellement assez pour consommer sans compter jusqu’à la fin des temps… ou des océans !

Si plus de 250 tokamaks (enceinte de confinement de plasma)  ont été construits depuis les années 1960, ITER sera de très loin le plus grand du monde. Cette taille devrait permettre de maintenir un plasma produisant 10 fois plus plus d’énergie qu’il n’en consomme et ce pendant 10 minutes. Jusqu’à présent le Tore Supra, tokamak français, est le réacteur en activité détenant la meilleure autonomie (6,5 minutes) et le JT-60 japonais est le seul à avoir réussi à dépasser le break-even (point au-delà duquel la production dépasse la consommation), avec un ratio de 1.25 pendant 1/100 de seconde seulement.

Un projet menacé par la crise

Financé par l’UE, les USA, le Japon la Russie, la Chine, l’Inde et la Corée du Sud, le coût du projet ITER subit les conséquences de la crise, malgré son intérêt hautement stratégique. Des voies s’élèvement actuellement au sénat des USA pour suspendre le financement du projet (les États-Unis s’étaient engagés à financer 9% du réacteur quel qu’en soit le prix), alors que le projet commence enfin à prendre sa forme finale…