La maintenance industrielle et le SAV ne connaissent pas la crise : il y a de plus en plus d’équipements à entretenir, de plus en plus de complexité dans les chaines de production, bâtiments, véhicules, etc. Un rythme que le marché du travail n’arrive pas à suivre… et certains cherchent à réagir !

Montrer aux jeunes le nouveau visage de la maintenance

Le problème central de la maintenance aujourd’hui est celui du déficit d’image. Des métiers trop méconnus ou mal perçus par les jeunes, et c’est une filière d’étude qui manque de candidats, ce qui aboutit à un manque de main d’oeuvre sur le terrain. Le problème n’est pas nouveau et ne va pas en s’arrangeant.

La seule solution pour inverser la tendance, c’est de se faire connaître auprès des collégiens, et de montrer ces métiers vu comme sales et pénibles sous un autre jour. Oui certes, certaines opérations de maintenance sont encore et resteront des tâches difficiles, mais le métier a considérablement évolué ces dernières années, et cela continue. Au court de la prochaine décennie, les applications dites « industrie 4.0 » vont apporter à la maintenance une dimension numérique, mais aussi assister les techniciens lors de leurs opérations.

Piloter un drone pour contrôler une installation, visualiser un plan en 3D via des lunettes de réalité virtuelle ou piloter un robot en intervention : voilà qui vend mieux ce métier d’avenir que l’image de la maintenance du passé.

L’expérience de l’UIMM en Bretagne

C’est pourquoi l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) a mis en place un plan de promotion des métiers de la maintenance, en collaboration avec l’académie de Rennes, expérimenté dans plusieurs lycées de la région. L’objectif : attirer suffisamment d’étudiants pour satisfaire la demande de quelques 1300 projets de recrutement en maintenance industrielle que la Bretagne dénombre chaque année.

Ce projet, qui permet aux élèves de découvrir les métiers de la maintenance directement dans plusieurs entreprises de la région, facilite l’appréhension de ces métiers tels qu’ils sont aujourd’hui, mais aussi comme ils le deviendront dans les années avenir.

Au niveau national, la multiplication de ces campagnes et l’élargissement aux collèges serait un excellent moyen pour attirer de plus en plus de jeunes en quêtes d’avenir vers un métier pérenne et qui a tout pour séduire.