Une étude de PwC et Mainnovation place la Belgique en tête parmi ses voisins en matière de maintenance prédictive, et donne une idée sur l’état de la maintenance 4.0 dans le cœur industriel de l’Europe.

Etat des lieux de la maintenance préventive

C’est auprès de 280 entreprises du Benelux et d’Allemagne que PwC a cherché à déterminer où elles en sont en matière de développement de la maintenance prévisionnelle, dans le cadre de la mutation vers l’industrie 4.0. Les entreprises interrogées, majoritairement dans l’industrie, ont eu à renseigner le niveau d’automatisation et d’évolution de leur maintenance préventive.

Sur l’ensemble des pays, les résultats de cette enquête sont les suivants :

  • 11% des entreprises disent pratiquer l’analytique Big Data pour prévoir les pannes,
  • 22% se contentent d’un monitoring en temps réel des mesures.
  • 36% du total se limitent à des inspections manuelles périodiques.

Cela nous indique la marge de progression de la maintenance prédictive : environ un tiers des entreprises disposent d’infrastructures constituant un terrain favorable, quand un autre tiers devra encore s’équiper en appareils de mesure pour assister les techniciens en dehors des inspections.

L’étude suggère en revanche que 3 entreprise sur 10 n’a pas encore développé de suivi de mesure systématique, qu’il soit manuel ou automatique, signe que la maintenance reste encore artisanale dans bien des sites industriels.

La Belgique très en avance sur ses voisins

Cette enquête, qui ne porte que sur trois pays similaires et frontaliers (Belgique, Pays-Bas et Allemagne), mais qui révèle d’étonnantes disparités. En effet, selon cette même étude, la proportion d’entreprises pratiquant la maintenance prédictive atteint les 23% en Belgique, contre seulement 6% aux Pays-bas et 2% en Allemagne, pourtant souvent cité comme bon élève de l’industrie 4.0 en Europe.

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