Mis en place initialement au premier janvier 2015 pour 4 cas d’exposition, le compte pénibilité est depuis le premier juillet étendu à 6 autres facteurs de pénibilité.

Un nombre plus important de travailleurs concernés

Les six facteurs de pénibilité pris en compte dès 2015 portaient notamment sur les horaires de travail (travail de nuit ou en équipe alternantes), qui concerne plusieurs millions de travailleurs. Étaient également pris en compte les travaux répétitifs à cadence élevée et le travail en milieu hyperbare.

Depuis le premier juillet 2016, 6 autres facteurs de pénibilités viennent compléter le dispositif tel qu’il a été imaginé dès le départ.

Il s’agit de :

  • La manutention manuelle de charges lourdes (plus de 15kg, plus de 600 H)
  • L’adoption répétée de postures pénibles : sur les genoux, accroupi… (900H par an)
  • L’exposition aux vibrations mécaniques (450 heures)
  • Le travail sous des températures extrêmes [<-5°C et >30°C] (900h/an)
  • L’exposition au bruit (600h à 81 dB ou plus, ou plus de 120 crêtes à plus de 135 dB par an)
  • Les agents chimiques dangereux (sur grille d’évaluation)

Ces facteurs de pénibilité, particulièrement présent dans la logistique, les bâtiments et travaux publics (BTP) ainsi que dans les métiers d’artisanat, permettront aux salariés de ces secteurs d’accumuler des points qu’ils échangeront au choix contre des formations, des aménagements de temps de travail ou un départ en retraite anticipé.

Il est encore temps de mettre des outils en place !

fiche-penibilite-xsSi la mise en place de ce compte pénibilité n’a jamais été remis en question sur le fond, les entreprises ont parfois beaucoup de mal à appréhender le surplus de travail administratif que cela implique.

Pour les travailleurs qui ont une exposition au risque variable et multiple au fil du temps, cela peut même tourner au casse-tête. C’est le cas des techniciens de maintenance, par exemple. En effet, sur une journée, il peut aléatoirement être exposé au bruit, aux vibrations, travailler ponctuellement accroupi ou dans un local surchauffé, le tout au gré des opérations curatives.

Pour faciliter l’évaluation de l’exposition aux risques et donc le temps de traitement, il est possible (et conseillé) de se doter d’un logiciel proposant une gestion de la pénibilité et de l’exposition aux risques.