Le TGV et le Shinkansen sont les stars mondiales du train à grande vitesse, mais ce serait eclipser un peu vite d’autres trains à grande vitesse qui desservent les pays européens, comme le Pendolino, de l’Italien Fiat Ferroviaria (racheté par Alstom en 2000).

Le défi de l’adaptation au réseau existant

Les trains les plus rapides du mondes circulent tous sur des lignes dédiées : c’est le cas du Shinkansen et du TGV, qui ne roulent à leur vitesse maximale que sur leur réseau propre. Les trains de type maglev, plus rapides encore, ne circulent même plus sur rail conventionnel.

Le Pendolino polonais, en gare de Gdynia sur la mer Baltique

Le Pendolino polonais, en gare de Gdynia sur la mer Baltique

Mais les lignes « classiques » des réseaux ferrés européens sont capables de tutoyer des vitesses d’exploitation élevées, en adaptant les matériels roulants afin de dépasser les limites imposées par ces lignes. Tel était le défi du Pendolino, un train dit pendulaire. Le système de pendulation active, mis au point par Fiat Ferroviaria dans les années 1950 à 1960, était révolutionnaire, et est resté un savoir-faire unique qu’Alstom continue de perpétrer. Pensez donc : l’ETR 401 arrivait à atteindre une vitesse de 250 km/h en 1960… quand le premier TGV ne dépassait les 260 km/h que 12 ans plus tard !

Des trains à 250 km/h pour rapprocher les villes polonaises

Commandées en 2011 puis mises en service en décembre 2014 par la compagnie ferroviaire publique polonaise PKP, le système Pendolino a permis à la Pologne de se doter de ses premières lignes de train à grande vitesse.

Après plus de 20000 voyages, 6 millions de passagers transportés et 10 millions de kilomètres parcouru, le Pendolino de PKP n’a pas connu d’accident ni de défaillance majeure, affrontant pourtant un climat continental marqué par des été chauds et hivers parfois (très) froids. Le Pendolino représente environs 1 train à grande vitesse sur trois dans le monde.