Alors que de beaucoup de monde, des salariés aux médias en passant par les pouvoirs publics, s’alarment de la situation économique d’Areva, des solutions émergent, et EDF pourrait être la bouée de sauvetage…

Le retour vers le futur de Framatome ?

Le projet EPR de Temelin, duquel Areva a été écarté, compte parmi les coup durs supporté par la branche NP du fleuron français.

Le projet EPR de Temelin, duquel Areva a été écarté, compte parmi les coup durs supporté par la branche NP du fleuron français. Photo : Areva

Areva a plusieurs activités, dont les principales sont le cycle combustible (permettant d’alimenter les centrales et en traiter les déchets) et la conception et construction des dites centrales.

Cette seconde branche, officiellement nommée Areva NP pour Nuclear Power, existait déjà avant la création du groupe sous le nom de Framatome, consortium franco-américain de constructions atomiques, rejoint plus tard par l’allemand Siemens, et a travaillé sous ce nom en partenariat avec EDF sur la construction de l’essentiel des tranches de centrale nucléaire Française en activité.

C’est également Areva NP qui développe et construit les deux centrales EPR -celle de Flamanville et celle de Finlande-, et donc c’est sans surprise la branche du groupe qui pèse le plus lourd dans son bilan.

Et c’est sur cette branche en particulier qu’EDF serait en train de négocier une participation majoritaire au capital. Ce n’est ben entendu pas tant pour le bilan désastreux d’Areva NP que pour son métier que le leader français de l’électricité jetterais son dévolu : cela lui permettrait de devenir propriétaire des équipements de ses centrales nucléaires, équipements dont il pourrait même assurer la maintenance de façon exclusive.

Mais tout cela est encore au conditionnel : les termes et modalités de reprise restent à défini, et un compromis devrait émerger d’ici Avril.