La centrale nucléaire de Flamanville, connue pour abriter le futur réacteur EPR (Flamanville 3), va connaitre un peu plus de 2 mois de fonctionnement ralenti, le temps d’une importante opération de maintenance et de rechargement des combustibles…

Le réacteur N°2 sera arrêté pour une période de 70 jours, le temps de recharger 33% des combustibles. Ce sera l’occasion d’un vaste opération de maintenance, avec 25 mille heures de robinetterie, 17 mille heures de contrôles divers. Les groupes électrogènes de secours seront démonté et contrôlés.

Flamanville, batterie du Nord-Ouest

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De droite à gauche : les réacteurs REP Flamanville 1 et 2, réacteur EPR Flamanville 3 en construction. Photo : EDF.

La centrale électrique de Flamanville, située sur la presqu’île du Cotentin (département de la Manche), est la centrale nucléaire située le plus à l’ouest de France. Ses deux réacteurs de 1400 MW contribuent à alimenter en électricité la Basse-Normandie, les îles Anglo-Normandes mais aussi une bonne partie de la Bretagne, dépourvue de centrale nucléaire.

L’arrêt de ce réacteur -prévu et normal- contraint donc EDF à une vigilance plus importante dans l’approvisionnement du Nord-Ouest de la France en cas de vague de froid tardive. D’autant plus que la Bretagne est la région la plus vulnérable aux « blackouts »…

Il y a 12 jours, la France enregistrait un nouveau record de consommation, avec 101 700 MW vers 19 heures. La veille, pour la première fois, le cap des 100 térawatts était franchi… Tandis que l’Allemagne à relancé des centrales nucléaires à l’arrêt pour faire face à la demande, et que le cours de MWH à la bourse européenne de l’électricité (Epex Spot) approchait des 2000 €.